En tant qu’experts en immobilier, nous savons à quel point il est crucial de bien comprendre les différentes options de location disponibles sur le marché. Deux termes que vous rencontrerez souvent sont « location saisonnière » et « meublé de tourisme ». Nous vous aidons à comprendre ces deux concepts, à démêler leurs différences et à déterminer lequel peut être le plus adapté à votre situation.
Qu’est-ce qu’une location saisonnière et un meublé de tourisme ?
Une location saisonnière est, dans son essence, un logement meublé disponible pour une location de courte durée. Qu’il s’agisse d’un appartement au cœur de la ville, d’une maison à la campagne ou d’un chalet à la montagne, une location saisonnière est habituellement prête à accueillir les voyageurs avec tout le confort nécessaire pour leur séjour. Elle n’est pas utilisée comme résidence principale par le propriétaire, mais plutôt mise à disposition de ceux qui recherchent une habitation temporaire. Les biens immobiliers destinés à la location saisonnière sont particulièrement prisés par les vacanciers en quête d’une « maison loin de chez eux » ou par les professionnels en déplacement pour des durées déterminées. L’aspect saisonnier de ces locations fait référence à leur disponibilité durant des périodes spécifiques de l’année, comme l’été ou l’hiver. En vertu du code de la construction et de l’habitation, une location saisonnière est généralement louée pour une durée n’excédant pas 90 jours, bien que cela puisse varier en fonction des règles locales.
Un meublé de tourisme, en revanche, représente une autre catégorie de résidences meublées, qui sont également proposées à la location pour une durée courte, mais qui répondent à des critères spécifiques. À la différence d’une location saisonnière, un meublé de tourisme est reconnu et classé par un organisme de tourisme local, souvent la mairie. Ce classement est déterminé en fonction d’un ensemble de critères définis, qui englobent des aspects tels que la qualité du logement, les équipements fournis, la sécurité, l’accessibilité, l’impact environnemental, et d’autres normes de qualité. Ce processus de classement offre une garantie de qualité aux locataires potentiels, tout en soulignant l’engagement du propriétaire à fournir un service d’hébergement de haute qualité. Cette activité, qui est reconnue comme une activité commerciale officielle, nécessite une déclaration à la mairie et le respect d’une législation spécifique.
Comparaison de la location saisonnière et du meublé de tourisme
Bien que les deux termes semblent similaires, plusieurs éléments les distinguent. Les deux types de logement sont destinés à un usage temporaire, mais il existe des différences notables dans leur réglementation, leur classement et leurs implications fiscales.
La location saisonnière est moins réglementée que le meublé de tourisme. Tant que vous respectez le code de la construction et de l’habitation, vous pouvez mettre en location votre logement. Toutefois, selon la durée et la fréquence de la location, vous pourriez être soumis au régime des bénéfices industriels et commerciaux pour vos revenus locatifs.
En revanche, pour être considéré comme un meublé de tourisme, votre logement doit répondre à un ensemble de critères définis par l’organisme de tourisme local. Par exemple, il doit être doté de meubles adéquats et respecter certains standards de confort et de sécurité. De plus, la déclaration de ce logement à la mairie est obligatoire. Cela peut sembler fastidieux, mais cela offre certains avantages, comme la possibilité d’appliquer une taxe de séjour plus avantageuse.
Impacts et conséquences de ces différences
Pour le propriétaire, ces différences ont des implications significatives. La location saisonnière offre une grande flexibilité, mais elle peut être plus imprévisible et moins profitable à long terme. Par contre, le meublé de tourisme nécessite plus de travail initial et un investissement plus important dans l’ameublement et l’entretien du logement. Cependant, le classement officiel peut rassurer les locataires potentiels et ainsi attirer une clientèle plus large et plus régulière.
D’un point de vue locataire, ces différences sont tout aussi importantes. La location saisonnière offre une plus grande variété de logements et de localisations, tandis que le meublé de tourisme offre une assurance de qualité grâce à son classement officiel.
Quel est le meilleur statut pour faire de la location saisonnière ?
Déterminer le « meilleur » statut pour faire de la location saisonnière dépend de plusieurs facteurs. En France, vous pouvez louer en tant que particulier ou opter pour le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP). En tant que particulier, les revenus de la location saisonnière sont imposés en tant que revenus fonciers.
Par contre, le statut LMNP permet de bénéficier d’un régime fiscal plus favorable, en imposant les bénéfices en tant que bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Cela permet notamment de déduire certaines charges (amortissement du bien, frais de gestion, intérêts d’emprunt, etc.). Toutefois, ce statut implique également des obligations comptables plus strictes. Donc, le « meilleur » statut dépend de votre situation personnelle, de la rentabilité de votre location et de votre capacité à gérer les aspects administratifs de cette activité.
Quelques expériences personnelles
Au fil des ans, nous avons vu de nombreux propriétaires choisir l’un ou l’autre type de location. Par exemple, une personne qui possédait une résidence secondaire dans une région touristique a choisi la location saisonnière pour sa flexibilité. Il pouvait ainsi utiliser son logement lorsqu’il le souhaitait et le louer le reste du temps. En revanche, une autre personne a choisi de transformer son appartement en centre-ville en meublé de tourisme. Il a investi dans des meubles de qualité et a obtenu un classement officiel. Grâce à cela, il a pu attirer une clientèle constante et générer des revenus réguliers.