La rémunération du conseiller en gestion de patrimoine

Certaines modes de rémunération du conseil en gestion du patrimoine ont pu faire croire à tort, que ce conseil était gratuit. Non, car les conseillers doivent bien sûr gagner leur vie ! Tous ne demandent pas le même type d’honoraires pour les mêmes prestations, d’autant plus qu’une directive européenne est venue clarifier les modes de rémunération en 2018. Voyons comment procèdent les professionnels d’un cabinet en gestion du patrimoine.

Les types de rémunération pratiqués en cabinet de conseil en gestion du patrimoine

En poussant la porte d’un cabinet en gestion du patrimoine, les particuliers ont souvent bien peu d’idées sur le prix du service dont ils devront s’acquitter et sous quelle forme. De fait, il existe plusieurs modes de rémunération pour le conseil en patrimoine.

Les frais de souscription et les commissions

En souscrivant à un produit financier, les clients d’un cabinet en gestion du patrimoine règlent des frais de souscription, dont une grande partie est destinée à la rémunération de leur conseiller. Ce mode de rémunération tend à disparaître pour certains produits comme l’assurance-vie, car il pose des problèmes de transparence.

L’assurance-vie est un placement pour lequel un conseil en gestion du patrimoine se rémunère plus par le système des commissions récurrentes, déduits chaque année sur les frais de gestion que le client règle. On observe ce type de rémunération aussi sur les plans d’épargne retraite et les fonds spécialisés. Plutôt faibles sur les fonds en euros (0,2%-0,3% de l’encours sous gestion), ils peuvent cependant, être plus élevés sur les unités de compte (autour de 0,8%).

Le blog https://www.lecapital.fr/ vous en dit plus sur ce type de placement.

Les honoraires

Le système de rémunération uniquement basé sur les honoraires de conseil existe, mais est plus rare. Même s’il ne présente pas le caractère « indolore » de la commission, ce système est une marque d’indépendance. De fait, de nouvelles directives prises en 2018, contraignent les professionnels en cabinet de gestion du patrimoine à informer préalablement leurs clients sur leur affiliation à des produits capitalisables. Différentes prestations doivent être soumises aussi à autorisation et approbation du client. Or, dans un cabinet de conseil en gestion du patrimoine, un conseiller rémunéré sur honoraire ne perçoit pas de commissions sur des produits suggérés.

Les changements intervenus en 2018

On l’aura compris, l’entrée en vigueur en juin 2017, de la nouvelle directive européenne sur les instruments financiers, la MIF II, a eu pour mission de clarifier les modes de rémunération dans le conseil en gestion du patrimoine.

Au sein d’un cabinet en gestion du patrimoine, un client doit donc comprendre ce qu’il paie et pourquoi pour son accompagnement. Cette réforme attire donc pour cela l’attention sur l’importance des commissions. Les conseillers qui pratiquent ce genre de rémunération se distinguent désormais des autres par une appellation différente. Les conseillers en gestion du patrimoine (ou CGP) sont autorisés à se rémunérer par subventions, mais ne répondent à l’appellation de conseillers en gestion du patrimoine indépendants (ou CGPI). Ces derniers, bien sûr ne se rémunèrent que sous forme d’honoraires.

Un conseiller en gestion du patrimoine doit être clair, quant à son statut, dès son premier entretien avec un nouveau client. Le but étant bien sûr, pour le client d’avoir à sa disposition le maximum d’information qui lui permettra de choisir un conseil le plus impartial possible. Trop d’abus ont été commis, en effet, par de simples vendeurs de produits, qui se présentaient alors comme de véritables conseillers en patrimoine.
L’intérêt de la réforme est donc de sensibiliser les clients quant à l’intérêt de moins souscrire de produits par l’intermédiaire de professionnels bridés par un intéressement personnel. Les conseillers officiant au sein d’un cabinet en gestion du patrimoine ont l’indépendance requise pour leur proposer le plus large éventail de produits possible.

Il incombe donc au futur client de s’adresser au bon professionnel pour bénéficier d’une offre vraiment objective par rapport au marché.